L’austérité tue
Contre les virus gouvernementaux de droite ou de gauche… Toutes et tous en grève et en manifestation Le 7 mars à Paris
Branle-bas de combat ! Plans blancs et ministre au JT, un terrible et inattendu événement s’est produit : la grippe !
Et pourtant… elle revient tous les ans, non ?… Si, mais les plans d’austérité aussi, et ce que nous dénonçons depuis des années s’étale au grand jour : notre système de santé n’est plus capable de faire face à une urgence sanitaire grave et ses rouages sont « grippés » à la première attaque virale. Gastro, bronchiolite, grippe…, des épidémies prévisibles et habituellement gérables en ville deviennent des problèmes qui mettent en péril le dispositif de soin par effet de saturation…
Notre santé en danger…
Près d’un quart de la population française renonce à se soigner totalement ou partiellement pour des raisons financières, selon l’OCDE. Chaque année une « surmortalité » est constatée dans la population par l’INSEE (41 000 pour 2015). Résultat : en 2015, l’espérance de vie des hommes et des femmes en France a diminué pour la première fois depuis 1969 ! Et la seule chose qui fonctionne encore, ce sont les justifications hasardeuses du ministère : il a fait trop chaud, trop froid, la grippe a été précoce, plus forte, etc…
Si notre système est à bout de souffle, les personnels le sont aussi. Si l’on ne prend pas soin des personnels qui prennent soin de la population, il n’y aura un jour plus personne pour répondre à personne. L’espérance de vie d’une infirmière est déjà inférieure de 7 ans à la moyenne nationale des femmes.
« Depuis 5 ans, il y a eu 31 000 personnes qui ont été recrutées dans les hôpitaux, des soignants » annonçait François Hollande le 22 décembre dernier. Mais pour combien d’emplois supprimés ? Chaque année les effectifs diminuent ! Sur le terrain, nous faisons le décompte tous les jours : nos collègues ne sont pas remplacés et on nous rappelle à domicile, pendant nos repos. Nous ne savons jamais quand va se terminer la journée, la nuit, la semaine de travail…
Alors Hollande, Valls, Macron et consorts ont beau jeu d’attaquer Fillon quand il menace de faire disparaitre 500 000 fonctionnaires alors qu’ils ont déjà largement commencé le boulot… Les hôpitaux sont attaqués de tous côtés : baisse des budgets, baisse des effectifs, attaque des droits sociaux. Les coups de sabre budgétaires des gouvernements, associés aux économies de bout de chandelle des DRH, sapent le moral et désespèrent les « petites mains ».
Relevons la tête !
Et pourtant, les résistances se développent !
Ici contre la suppression de jours de RTT, là contre une fermeture de service, une privatisation des services logistiques ou une réorganisation imposée du travail…
Le 8 novembre dernier, une première mobilisation nationale a permis d’aller vers la convergence de ces mouvements locaux et de faire s’exprimer la colère et le ras-le-bol des hospitaliers.
Le 7 mars, poursuivons et amplifions ce mouvement !
Toutes et tous en grève et en manifestation à Paris !
L’Hôstérité, ça suffit !
Les cures d’austérité imposées par les gouvernements successifs, les lois Bachelot puis Touraine, la mise en place des GHT, les plans d’économie imposés sans faillir par les directions sont responsables de la dégradation des conditions de travail et d’accueil.
Stop, ça suffit ! Il est temps de s’y mettre toutes et tous ensembles. Privé et public, sanitaire et médico-social, retrouvons-nous par milliers le 7 mars sous les fenêtres de la ministre pour clamer notre ras-le-bol et exiger des moyens supplémentaires !
D’ici là, de nombreuses actions sont prévues dans les établissements et les villes, soutenues par une
intersyndicale SUD, CGT et FO. Des meetings seront organisés dans plusieurs villes de France.
Partout, dans l’unité la plus large, syndiqués ou non, nous appelons à prendre nos affaires en main et à décider ensemble des modalités d’actions communes.
Pour participer au financement du trajet, des Magnets (ci-contre) sont à disposition dès maintenant.
Une collecte démarre dans les différents établissements et ils seront donnés en contrepartie de 2 € minimum
SUD Santé-Sociaux 13
29, Boulevard Longchamp – 13001 – Marseille | 04 91 96 98 80 |
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syndicat.sudsantesociaux13@laposte.net |