L’Union Syndicale Solidaires continue de se développer dans le secteurs des transports. Notre fédération nationale des transports urbains et inter-urbains se renforce et nous propose son dernier bulletin. Notre section Solidaires RTM nous y parle de la « dérive sécuritaire » de sa direction. Des élections se préparent à Kéolis – et aussi à Bourbon pour le transport maritime cette fois.
Élections Pro à Keolys pays d’Aix – Votez SUD Solidaires !
Baptême du feu pour la nouvelle section SUD Solidaires à Keolis Pays d’Aix. Ils et elles sont déterminé-es à changer radicalement les pratiques au sein du Comité Social et Économique : transparence, solidarité et contre-pouvoir face au patron !
Merci à Fred Sochard et aux camarades de Solidaires RATP pour les visuels. Et bon courage pour vos élections 😉 .
Élections Pro à Bourbon Mobility – Votez SUD Solidaires !
On quitte la terre ferme pour parler des élections à Bourbon Mobility. Après Bourbon Offshore Surf, Solidaires continue son implantation à Bourbon. On est bien loin du transport urbain ou interurbain, là on cause offshore. Et là aussi Solidaires veut mettre le CSE au service des salarié-es et de leurs luttes tout en participant à la rénovation du syndicalisme.
Solidaires sur toute la ligne – Bulletin de la fédération SUD/Solidaires des transports Urbains et inter-urbains
Retour sur le plancher des vaches, avec le troisième numéro du bulletin national des secteur urbains et inter-urbains et notamment deux articles qui concernent plus particulièrement les Bouches-du-Rhône.
Développement dans les Bouches-du-Rhône
SUD/Solidaires se coordonne et se développe dans le département des Bouches du Rhône. Il y a quelques jours, des membres de la fédération des urbains et inter-urbains ont rencontré des équipes militantes de la Régie des Transports Métropolitains d’Aix/Marseille, de Kéolis Aix-en-Provence ainsi que de la Régie Départementale des Transports.
Suite aux échanges, la feuille de route est claire : renforcer notre syndicalisme utile dans la défense immédiate des intérêts, proche des salarié-es, qui donne confiance en l’action syndicale.
Une prochaine réunion est déjà prévue en janvier. Au travers de cette construction, l’enjeu est d’établir des contre-pouvoirs dans un maximum d’entreprises, de régies… dans les urbains et interurbains sur le département des Bouches du Rhône.
L’Union syndicale Solidaires 13 en fait également sa priorité.
Le conflit médiatique et offensif de nos collègues de Transdev Ile-de-France fait boule de neige. Notre fédération et nos équipes locales sont de plus en plus sollicitées pour créer des sections syndicales et développer notre syndicalisme à Lyon, Bordeaux, Toulon, en Isère, en Haute-Savoie, … Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus la riposte nationale sera inarrêtable dans notre secteur.
RTM – La dérive sécuritaire à Marseille
Fin septembre, à Marseille, lors d’un contrôle à la station de métro Joliette, un usager a perdu la vie. Souffrant d’un léger handicap mental, l’homme de 37 ans, sans titre de transport, a tenté d’échapper au contrôle en portant un coup à l’un des agents présents. Malheureusement, la situation a échappé aux contrôleurs, qui, dans l’urgence, ont fait un usage disproportionné de la force : ils ont décidé d’immobiliser l’usager en attendant l’intervention de la police. Résultat, l’homme est mort des suites d’une asphyxie, peu de temps après l’arrivée des pompiers. Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
D’abord, il faut savoir que depuis de nombreuses années, les syndicats, dont Solidaires RTM, alertent la direction sur la difficulté d’exercer le métier de contrôleur sur le réseau marseillais. Le volume de formation (en théorie : une session de deux jours par an et par agent) est insuffisant. D’ailleurs, certains agents n’ont pas suivi cette formation depuis plusieurs années. De plus, le contenu de ces sessions n’est pas adapté à la réalité de travail des agents : un environnement de plus en plus stressant, avec des agressions et violences à la hausse.
En effet, ces formations uniquement basées sur la théorie ne sont pas d’un grand secours aux agents dans des situations de forte tension.
Parallèlement à ça, la direction accentue la pression sur les agents pour « faire du chiffre ». Si cela n’est pas encore écrit, l’encadrement tente d’installer une concurrence entre les contrôleurs, une sorte de course au rendement.
Enfin, le nouveau directeur de la sûreté à la RTM, arrivé en février 2021, essaye d’imposer aux agents une mentalité de flics.
Ancien patron de la police municipale marseillaise, il s’était fait remarquer par des déclarations fracassantes (« je ne vais pas être le patron des gardes champêtres » La Provence, 29 janvier 2012). Aujourd’hui, il joue sur la corde viriliste. Ainsi, il se permet de dénigrer verbalement les contrôleurs qui, suite à une agression, se retrouvent en accident de travail, en sous-entendant que ces derniers ne seraient pas des « bonhommes ».
Cédric, agent de maitrise à la sureté et RSS de Solidaires RTM, indique : « je ne fais pas ce métier pour faire un travail de flic, ni pour menotter les gens. Les injonctions contradictoires de la hiérarchie, en plus de la pression liée à l’environnement de travail, ça fait trop. Si on ajoute à ça une formation professionnelle insuffisante, voire carrément défaillante, cela explique en partie pourquoi les collègues peuvent perdre les pédales une fois sur le terrain ».
Pourtant, malgré les interpellations de Solidaires RTM, la direction campe pour l’instant sur ses positions, et prévoit même d’accroître la politique répressive et sécuritaire de la RTM en matière de contrôle. Ainsi, le nouveau directeur travaille, avec la complicité de certains syndicats représentatifs, à la mise en place d’un nouveau service, sorte de brigade para-policière ultra-armée, ce qui ne peut aboutir qu’à aggraver encore la tension sur le terrain.
Pour Solidaires RTM, c’est pourtant tout le contraire qu’il faudrait faire : davantage de pédagogie et de prévention envers les usagers, davantage de présence humaine sur le réseau, et davantage de formation pour les personnels déployés à l’heure actuelle… tout cela, évidemment, dans le cadre de transports en commun gratuits pour toutes et tous.