Demain, samedi 20 octobre 2018, 14h Vieux Port, déguisé de prèference. Avec enfants et grand mères de la Plaine.Marseille.
Communiqué de l’Assemblée de la Plaine du 17/10/2018
Requalifions le chantier de la Plaine !
Mardi 16 octobre toute la journée, 38 arbres ont été abattus sur la place Jean-Jaurès, quartier de La Plaine, à Marseille. Mercredi 17 octobre dans la matinée, les troncs et les branchages ont été sciés et chargés dans des camions en direction de la décharge. La plupart de ces arbres étaient en bonne santé et pour certains âgés de 40 ans. Parmi eux, 7 tilleuls, dont la coupe n’était pas prévue dans le projet de la Soleam. L’association La Plaine sans frontières, qui a déjà déposé un recours devant le tribunal administratif contre l’abattage de tous les arbres, a décidé de porter plainte contre ce nouveau coup de force complètement illégal.
Au milieu de ce chantier de destruction massive, des dizaines de personnes, en colère et en pleurs, ont tenté d’interpeller les ouvriers pour qu’ils cessent le massacre. Ils auraient pu invoquer un droit de retrait tant ce chantier est en contravention avec les plus élémentaires des règles de sécurité, les engins manœuvrant à côté des opposants, dont certains étaient montés en haut des arbres, et même des passants sur le trottoir. Alors qu’un peu partout dans le pays on plante des arbres pour symboliser l’avenir, à Marseille, la mairie s’en débarrasse sans scrupules.
Contre la résistance à mains nues des opposants, un dispositif policier démesuré est déployé (jusqu’à 30 fourgons de CRS, des dizaines d’agents de la police municipale, de la Bac et du GIPN…), cherchant à faire peur et à provoquer. Hier, 8 personnes ont été interpellées parmi lesquelles celles montées dans les arbres. D’autres ont été brutalisées, arrêtées de façon arbitraire. Une femme a eu le bras cassé après qu’un CRS l’a violemment jetée à terre. Une autre a été laissée sans connaissance sur la chaussée pendant de longues minutes. Une autre encore a reçu un violent coup de poing dans l’œil. Tout aussi arbitraires, les arrestations et les charges accompagnées de matraquage et de gazage tous azimuts. Aujourd’hui encore, une personne a subi une arrestation musclée et dépourvue de motif. Concernant ces personnes arrêtées et pour lesquelles un groupe de soutien juridique a été créé, 3 ont été libérées sans suite, une est toujours retenue au commissariat et 5 n’ont pu être contactées.
Malgré le saccage orchestré par la mairie et la Soleam, malgré les intimidations de la police, l’Assemblée de la Plaine appellent toutes celles et ceux qui veulent vivre dans des villes vivantes, vertes et populaires à continuer à s’opposer au chantier en cours.
Fora Soleam, Gardarem La Plana !