Le facteur fait son cinéma.

Jeudi 8 février à 19H, les postiers font leur cinéma à Solidaires avec Deyra Manana. (Merci beaucoup en afghan).

« Faites battre votre coeur avec un rêve et votre avenir sera radieux », telle est la devise de Nawyr Haoussi Jones, fondateur du collectif « Yes we Cannes ». Une phrase et un jeu de mots qui en disent long sur les ambitions qui animent ceux qui, chacun avec leur univers, ont suivi Nawyr dans ce projet. « Yes we Cannes », c’est la conviction, chevillée au corps, que tout est possible, que le rêve, pour peu qu’on s’en donne la peine, est à portée de main.
Mais le rêve, pour tous ces jeunes réalisateurs, ne supplante pas le réel, au contraire: « Yes we Cannes » c’est aussi l’ambition d’un cinéma engagé et réaliste, en prise avec les gens, leur histoire, leur quotidien, leurs difficultés, leurs déceptions, leurs joies. Un cinéma qui suscite l’émotion et, surtout, qui crée du lien social, un partage en somme. Il ne s’agit pas de rester enfermé dans sa tour d’ivoire, loin de ces gens dont on prétend retranscrire, par le prisme de la fiction, les émotions. Le cinéma, au sein du collectif, se vit comme un échange: avec les associations qui participent aux projets, avec tous ceux qui s’impliquent bénévolement lors des tournages et, avant tout, avec le public qui assiste aux projections, débat, critique, suggère et, ainsi, fait germer l’envie de continuer, d’écrire, de tourner pour raconter de nouvelles histoires.

« Deyra manana » (Merci beaucoup en afghan), fiction, drame social, policier, 51min, 2017

Synopsis: Marseille, été 2017: dans une ville en pleine effervescence, deux flics mènent une enquête qui les confrontera à une réalité sociale difficile où même l’amour se réduit à une chimère: mal-être dans un monde du travail qui renie l’humain, pression psychologique au point de pousser un homme à devenir un autre, mépris à l’égard des petites gens, des « miséreux »… Ils découvriront ce que la gentrification peut produire de pire…