#Covid19 et retraité-e-s : la double peine !

Communiqué de l’Union Nationale Interprofessionnelle des Retraité-e-s de Solidaires Bouches du Rhône.

Et pourquoi pas leugénisme tant  quils y sont !

Le débat est ouvert publiquement par les médias télévisuels : « Fallait-il faire tout ça pour des vieux blancs malades ? » se demande l’éditorialiste de l’Opinion. Tel fut le thème  de l’émission de ce 4 mai sur LCI. Certains sujets doivent-ils faire l’objet d’échanges ou être combattus d’emblée quand ils sont ouvertement discriminatoires, xénophobes ?

Et pourtant, à la suite de la déclaration de Christophe Barbier sur BFM, : « pour sauver quelques vies de personnes âgées, on va mettre au chômage des milliers de gens », la tribune est ouverte pour certains éditorialistes qui s’en donnent à cœur joie : « fallait-il soigner les personnes malades du Covid19 en mobilisant des moyens matériels coûteux, en mettant à mal  le capital  avec le confinement puisque les malades du Covid19 concerneraient essentiellement  les personnes âgées… »

Choix de circonstance ou  circonstances dun choix ?

Certains posent  sans pudeur la question du « choix individuel » au lieu du « choix collectif » : la maladie et  les décès concernant en majorité les personnes âgées représentent un trop  petit nombre  pour cette mobilisation collective.

Ils répètent à l’envi  que  «la santé a un coût» comme si nous étions responsables d’avoir été malades, nous préparant en nous rendant  fautifs du « trou »  de la Sécurité Sociale et  son démantèlement.

Retraité-e-s pas bouc émissaire !

Sans scrupule,  on montre du doigt  les personnes âgées  devenues improductives. Au-delà de la stigmatisation des personnes âgées, ouvrir un tel débat c’est mettre en question leur existence même tout en ouvrant d’ailleurs  la porte  à bien d’autres discriminations. Il faudrait assurément  culpabiliser de ne plus travailler, sans doute  comme pour  tous les autres improductifs, les   « profiteurs » des aides sociales, les étudiants, les chômeurs, les détenus… tous ceux-là même abandonnés pendant la crise sanitaire.

Les personnes âgées, soit isolées à leur domicile, soit prises en charge dans les EHPAD, ont été oubliées, laissant les établissements livrés à eux-mêmes, sans moyen de protection et sans contrôle, pire avec des consignes où ils n’étaient pas prioritaires sur certains territoires pour l’utilisation de tests ni pour les hospitalisations. Il faut rappeler que les décès en EHPAD s’élèvent à 40% du total des décès liés au coronavirus alors que les résidents représentent 1% de la population !

Soit vieux et tais-toi!

Il est vrai qu’avec le gouvernement actuel, dès 2017, les retraités ont été traités  en maintes reprises d’égoïstes et de de privilégiés. Ils ont été opposés  aux actifs et  appauvris dans leur ensemble par de nombreuses mesures et dispositions. Notre statut de retraités a été bafoué en tant qu’anciens travailleurs, producteurs de richesses après des décennies de travail et de cotisations, des cotisations versées d’une génération à l’autre.

Et, Macron n’a eu de cesse de dévoyer la solidarité intergénérationnelle en déclarant que ce sont les travailleurs qui payent nos retraites et il s’est même permis de dénier aux retraités leur droit élémentaire d’être des acteurs de la vie économique et sociale au moment de l’affaire Legay à Nice.

Les jeunes daujourdhui sont les vieux de demain : une vérité  à rappeler!

S’adonner à  ce type de débat, c’est donner la possibilité à bien d’autres dérives criminelles au risque de nous ramener  aux heures les plus sombres de notre histoire : pourquoi  ne pas faire un «  tri »  de certaines catégories de la population, ceux et celles  considérées comme improductifs, ceux ou celles de couleur de peau, ceux ou celles de certaines ethnies etc…

Dans ces déclarations odieuses, c’est bel et bien  l’humanité dont il est question et la solidarité  dans toutes ses dimensions qui est attaquée. Cette solidarité qui a  été avec nos services publics, notre système de santé avec l’hôpital public, nos retraites basées sur la solidarité  la ligne de mire et la cible  du gouvernement. Ce dont nous payons le prix fort pendant cette pandémie.

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