Noailles : tristesse et colère
C’est avec consternation, tristesse et colère que nous avons appris, lundi 5 novembre 2018, l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne, au cœur de Marseille, qui – à l’heure où nous écrivons – a provoqué la mort d’au moins 7 personnes. Nos pensées solidaires vont aux victimes, à leurs familles, à celles et ceux qui habitent et font vivre le quartier de Noailles.
Mais cette catastrophe n’est pas due à la pluie. Elle est due à la politique municipale de rénovation du centre- ville marseillais, ou plutôt à l’absence de rénovation. La municipalité était au courant de l’insalubrité de ces immeubles, et elle n’a rien fait, alors même que la cage d’escalier avait menacé de s’effondrer quinze jours plus tôt dans l’immeuble du 65 rue d’Aubagne.
Il est ainsi possible, dans la seconde ville de France, en 2018, de mourir parce que son immeuble s’écroule, à cause de l’absence de rénovation urbaine. A cause de projets municipaux qui tournent le dos aux habitant.es des quartiers populaires du centre-ville, pour imposer une « gentrification ».
Des immeubles insalubres, pas assez de logements sociaux, une situation désastreuse pour les écoles marseillaises, l’absence d’équipements sportifs et culturels…, parce que la Mairie privilégie des projets bling- bling et couteux, pour touristes et habitant.es fortuné.es.
L’Union syndicale Solidaires 13 appelle à la solidarité et à participer concrètement au soutien financier de celles et de ceux qui subissent cette situation dramatique. Solidaires 13 appelle également à participer à la marche blanche, qui aura lieu ce samedi 10 novembre à 15h au départ du Métro Notre Dame du Mont.
Nous participerons aussi à la manifestation prévue le mercredi 14 novembre, pour montrer notre solidarité, crier notre colère, et revendiquer une rénovation urbaine au service des habitant.es des quartiers, pas pour les faire partir, ou mourir.
Marseille le 9 novembre 2018
On verra pour des compléments cette vidéo du Conseil Municipal du 13 octobre 2018. Avant la catastrophe de la rue d’Aubagne et pendant la bataille de la Plaine.