L’Union Syndicale Solidaires maintient sa vie démocratique interne. Crise oblige les liens entre nous se resserrent. Nous nous réunissons régulièrement (à distance) pour des télé-conseils syndicaux de premiers choix. L’occasion de faire des points d’ensemble de la situation. Communiqué.
Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires 13
Nous débutons la troisième semaine de confinement. Cette mesure sanitaire est rendue nécessaire par l’absence d’anticipation du gouvernement face à la propagation de l’épidémie, notamment en ce qui concerne les matériels de protection et les tests. Mais il s’agit aussi, pour le gouvernement, de tenter d’éviter la saturation d’un secteur hospitalier qui doit faire face à un manque criant de moyens humains et matériels parce qu’il subit, depuis des années, des politiques libérales de destruction.
La situation est dramatique pour l’hôpital public et ses personnels. Elle l’est également dans les EHPAD, où là encore, faute d’investissements humain et matériel, les populations de ces établissements sont victimes d’une véritable hécatombe malgré le dévouement des personnels.
Si le seul moyen efficace pour ralentir la pandémie est de rester chez soi, ce confinement est un véritable révélateur des inégalités sociales en matière de revenus, de logement, de communication, d’accès aux soins et aux services publics… Des millions de personnes confinées sont ainsi, dans cette période, réduites à survivre.
Mais cette politique de confinement est aussi très sélective : de nombreux salarié-e-s en sont exclu-e-s alors même qu’ils et elles n’exercent pas des activités socialement essentielles. Ils et elles sont contraint‐e-s de se rendre au travail, prenant des risques pour eux/elles et leurs proches, et devenant des facteurs de propagation du virus en contradiction avec la logique‐même de confinement.
La situation est catastrophique dans quantité d’entreprises – du secteur public comme privé –, où la rentabilité économique prime toujours sur les questions de santé publique. C’est le cas par exemple dans le secteur de la restauration rapide où, suite à l’autorisation du gouvernement, Mc Donald’s peut ainsi ouvrir ses Drive et réaliser des livraisons à domicile, alors que les conditions de travail et les infrastructures font de ses restaurants autant de foyers potentiels d’épidémie.
Loin d’être isolée, cette situation traduit l’irresponsabilité des pouvoirs publics et du patronat, pour lesquels l’activité économique reste la préoccupation essentielle. Les recommandations du ministère du travail, en direction des inspections du travail, de « ne pas entraver l’activité économique » sont aussi scandaleuses que dangereuses.
Plus que jamais l’Union syndicale Solidaires est aux côtés de celles et ceux qui subissent cette situation. C’est le sens du numéro vert mis en place à l’échelle nationale (0 805 37 21 34) et, partout, de l’investissement quotidien des militant-‐e-s syndicaux pour aider et soutenir les salarié-e-s.
Nous serons aussi, à la sortie de cette crise sanitaire, plus que jamais aux côtés de celles et ceux qui lutteront pour imposer un autre avenir, pour en finir avec ce système d’exploitation et de destruction des conditions de vie sur Terre.
Boites à outils, matériel pour voisin-es et collègues, actus
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