Marche Blanche samedi 10 Novembre.

Ce lundi 5 novembre, trois immeubles de la rue d’Aubagne dans le quartier de Noailles à Marseille se sont effondrés causant la mort de plusieurs personnes. C’est tout un quartier et plus largement une ville qui est sous le choc. Par ce communiqué, nous tenons à témoigner notre solidarité avec les habitants mais aussi notre colère. Nous serons à leurs côté pour que ce drame n’arrive plus jamais.

Tristesse.
C’est avec une très grande émotion que nous avons appris, ce lundi 5 novembre 2018, l’effondrement de trois immeubles de la rue d’Aubagne dans le quartier de Noailles au cœur de Marseille. Nos pensées solidaires vont bien entendu aux victimes, à leurs familles, aux habitant-es du quartier mais aussi aux élèves et aux personnels de l’éducation touché-es de près ou de loin par ce terrible drame qui, à l’heure où nous écrivons, a provoqué la mort d’au moins 6 personnes.

Sidération.
Comment un tel évènement est-il possible dans la seconde ville de France au XXIe siècle ? Comment trois immeubles peuvent-ils s’effondrer alors que le danger était connu depuis longtemps ? A la tristesse s’ajoute la sidération face à un accident qui aurait dû être évité. La municipalité était en effet au courant depuis 2008 de la situation du n°63 de la rue d’Aubagne, tandis que le numéro 67 était quant à lui abandonné depuis 2012. Le numéro 65 en revanche était quasiment intégralement habité sans que la Mairie ne semble prendre la mesure du risque et ce alors même que 15 jours avant le drame la cage d’escalier de l’immeuble ait menacé de s’effondrer.

Colère.
Non, contrairement à ce qu’annonce le Maire de Marseille, ce ne sont pas les fortes pluies qui ont touché Marseille ces derniers jours qui sont responsables de cette catastrophe. Les responsables sont à trouver ailleurs dans une ville où l’incurie s’étend à tous les domaines de la vie communale. Cette municipalité au pouvoir depuis 25 ans a toujours privilégié les projets « bling bling » et couteux pour touristes et habitant-es fortuné-es, obsédée qu’elle est par la gentrification du centre-ville. A l’opposé, c’est de projets d’utilités publics dont a cruellement besoin la population : logements sociaux et salubres, piscines municipales, équipements sportifs et culturels, centre sociaux… La liste est longue mais au sommet de celle-ci figure bien entendu la situation désastreuse des écoles Marseillaises offertes aux Partenariats Publics Privés (PPP). Là encore ce sont les populations les plus précaires qui sont les premières touchées.

Solidarité.
Ces colères, il faudra tenter de les unifier pour trouver une voix commune face à cette situation. Mais d’abord, c’est la solidarité qu’il nous faut mettre en place. SUD Education 13 et ses militant-es se tiennent prêt-es à participer à l’organisation de l’indispensable soutien aux riverain-es. Une collecte matérielle et financière est mise en place pour parer aux besoins de premières nécessité auprès de « Destination famille » au 43 rue d’Aubagne.

SUD éducation 13 appelle également les collègues à se joindre à :

  • La marche blanche qui aura lieu ce samedi 10 novembre à 15h au départ du Métro Notre Dame du Mont

  • La manifestation prévue le mercredi 14 novembre à 18h dont le lieu de rendez-vous reste à définir.

Soyons nombreuses et nombreux à montrer notre solidarité !