« Ouvrons les frontières  » à Martigues les 11 et 12 décembre 2021

« Après le drame du naufrage de Calais, amplifions la solidarité avec les migrant-es ! », c’était le titre de notre communiqué suite au naufrage au large de Calais fin novembre. Et bien RDV à Martigues ce week-end « pour un monde sans frontières, une hospitalité en actes ».

Le petit mot de Maud et Yannis Youlountas pour présenter l’événement

RETROUVAILLES À MARTIGUES 🖤❤✊ .

Face à l’offensive des idées réactionnaires et racistes, retrouvons-nous le week-end des 11 et 12 décembre à Martigues pour deux journées festives sur le thème « pour un monde sans frontières, une hospitalité en actes ».

Nous serons tout juste de retour de Grèce, avec plusieurs compagnons de convoi solidaire et quelques surprises dans nos bagages 😉 Notre amie navigatrice Pia Klemp sera aussi de la fête, en provenance d’Allemagne, ainsi que Claire Fiaggianelli qui participe également aux sauvetages en Méditerranée, à bord du Iuventa, du Sea Watch 3 et plus récemment du superbe bateau Louise Michel affrété avec le soutien de Banksy. Bien d’autres solidaires seront aussi à nos côtés : associations locales, hébergeurs et, surtout, les premiers concernés : nos frères et sœurs humains exilés. Les organisateurs nous ont concocté un programme formidable et accessible à tou-tes, avec conférences, débats, rencontres (avec des supports vidéos), concerts, repas (à prix libre) et même une action concrète durant le week-end (avec le collectif « Personne sans toit à Martigues »). La venue de Pia est célébrée en tant que marraine de la Cuisine sociale et solidaire Martigues, proposition qu’elle a acceptée récemment et ce sera donc sa première visite dans la ville provençale :

déclaration filmée de Pia devenant marraine

Une marraine humble, libertaire et égalitaire, qui refuse l’héroïsation et le culte de la personnalité, qui vient donc à Martigues dans une démarche amicale, simple et solidaire, alors qu’elle a refusé, il y a deux ans, la pompeuse médaille de la ville de Paris et d’autres honneurs proposés par des institutions hypocrites et des politiciens calculateurs. Pour bien comprendre sa démarche militante il suffit d’aller jeter un œil sur le site du navire Louise Michel. Ouvertement libertaire, antifa et solidaire, aux antipodes des organisations caritatives prétendument apolitiques.

À Martigues, la Cuisine sociale et solidaire est un collectif autogéré et ses initiatives sont formidables, de même que la plupart des partenaires du week-end :

  • la Maison de l’hospitalité de Martigues, lieu d’accueil chaleureux pour les réfugié-es et les migrant-es ;
  • la Mjc Martigues (où on se retrouvera le samedi), un lieu qui n’a pas hésité à nous accueillir par le passé avec Jean-Marc Rouillan, Noël Godin et Jean-Henri Meunier ;
  • Le Rallumeur d’étoiles – Café associatif (lieux des réjouissances du dimanche) qui est un lieu de rencontres et de concerts incontournables au centre de la Venise Provençale.

La première journée sera sur le thème de la solidarité sous toutes les formes, puis la seconde au sujet des luttes à mener face à la montée du fascisme et du racisme. D’où le renfort de la Ligue des Droits de l’Homme – Martigues, de VISA 13 (réseau intersyndical antifasciste) et de plusieurs collectifs antiracistes et antifascistes. Les philosophes Louise Marquès Dos Santos et Hélène Laulan ouvriront le bal le samedi, puis Hazem El Moukaddem (qui a participé au fiasco de Zemmour à Marseille) et d’autres compagnons de luttes nous rejoindront le dimanche pour notre plus grand plaisir.

La cuisine sera vegan et de qualité (Marie Cantor et les autres membres de la Cuisine sociale et solidaire sont des fins gourmets).

Les concerts seront formidables : ne ratez pas Les Bons Bardes le samedi à 21h, ni Martin et Pablo le dimanche à 18h (qui nous permettront de savourer les tubes rebelles du jeune Renaud sans la présence de l’abruti qu’il est malheureusement devenu).

Pour celles et ceux qui sont déjà venus en convoi ou qui ont participé aux préparatifs, sachez que nous serons nombreux à nous retrouver à cette occasion : même Philippe Guillard alias Fifi fera la route de Bordeaux jusqu’à Martigues ! Parmi d’autres, les camarades de Marseille avec les Grecs (et les Exilé-es) seront là aussi ! L’occasion de boire un verre ensemble et de faire un petit point sur la situation actuelle, après plusieurs belles victoires en Grèce 🙂 .

https://www.facebook.com/solidaires13/posts/6699539323452200

Ensuite, du lundi 12 au jeudi 15 décembre, nous serons pour ce qui nous concerne dans le Tarn, du côté d’Aussillon, de Castres et de Sorèze, en passant par Carcassonne et Castelnaurary. Si vous avez quelque chose à faire passer pour le prochain départ vers la Grèce, ce sera l’occasion de nous (re)voir et de boire le café ensemble, quelque part sur la route.

Nous repasserons à nouveau dans le Sud-Ouest autour du 10 janvier et du 31 janvier, dans le Sud-Est mi-janvier et à Paris début février, avant de repartir avec plusieurs fourgons. Nous cherchons surtout de l’alimentation enfant et adulte, du lait infantile, des couches pour les bébés, mais aussi des produits d’hygiène, des jouets (premier âge, jeux d’échecs, ballons…), des fournitures médicales légères (pas de matériel hospitalier ni de médicaments puissants, que des choses basiques utiles à des dispensaires sociaux autogérés).

Contact collecte
solidarite@anepos.net ou 06 24 06 67 98.

Ce n’est pas la première fois que des participant-es des convois solidaires vers la Grèce se donnent rendez-vous à Martigues : en 2019 déjà, l’ami Frédéric Grimaud et d’autres camarades de Martigues nous avaient accueillis fraternellement dans la Commune (plus de 60 convoyeurs.ses à loger !) et avaient mis à notre disposition une grande salle et un parking pour nous permettre de déballer, classer et remballer le contenu de 30 fourgons durant deux jours, juste avant notre départ.

Bon, on retourne à nos bagages !

Les nouvelles sont bonnes, malgré un contexte global étouffant. Nous avons tenu bon une fois de plus : Giorgos et Nikos ont été acquittés, le gouvernement grec s’est grillé, Rouvikonas est d’attaque, le Notara 26 est debout, de même que beaucoup d’autres lieux et collectifs autogérés autour de nous. Les projets se multiplient, la vie continue, malgré tout !

Au plaisir de vous retrouver bientôt dans l’Hexagone !
Anarmicalement,
Maud et Yannis Youlountas

En parlant d’immigration

Pour l’Union Syndicale Solidaires, il est hors de question de monter les travailleurs et les travailleuses les un-es contre les autres. Notre Solidarité n’a pas de frontière.

Bulletin à faire tourner

La commission immigration de l’Union Syndicales Solidaires édite un chouette bulletin.

Solidaires en action

A Marseille, nous accueillons et aidons régulièrement les collectifs de sans-papiers dans leurs luttes. Le collectif Saint-Just, notamment à la pointe de la mobilisation pour les mineurs non-accompagnés, tient ses permanences à notre local.