1er Mai – actions locales, mobilisations internationales

Le monde s’apprête à vivre un 1er mai, devenu journée internationale des droits des travailleurs et travailleuses, dans le confinement pour la plupart des pays. Nos luttes sont locales et internationales !

Actions
Locales

Nous organisons des actions de Solidarité et pour rendre visible nos luttes !

Unité du monde du Travail

Numéro vert, foire aux questions, attaque en justice, on chôme pas !

Mobilisation Internationale

Nous sommes organisées internationalement avec le Réseau syndical international de solidarité et de luttes.

1er mai, 2 épidémies à combattre le virus et le capitalisme

à retrouver sur solidaires.org

Le 1er mai est le jour où les travailleurs et travailleuses du monde entier se lèvent et s’organisent dans une solidarité sans frontières. La grève du 1er mai 1886 à Chicago inaugure une séquence qui conduit à l’obtention de la journée de 8 heures pour les travailleurs et travailleuses américain-es et, en un sens, pour celles et ceux du monde entier dans les années qui suivent. Ces événements ont pour conséquence une répression extrêmement violente de la manifestation du 4 mai à Haymarket, à Chicago, durant laquelle la police ouvre le feu sur les manifestant-es. Un procès inique, tout à la charge des syndicalistes, condamne à la pendaison 8 d’entre eux. Ce moment de l’histoire est un condensé de la lutte des classes. 134 ans plus tard, le monde s’apprête à vivre un 1er mai, devenu journée internationale des droits des travail¬leurs et travailleuses, dans le confinement pour la plupart des pays. Les manifestations traditionnelles n’auront pas lieu cette année. Pourtant, en 2020, cette journée, qui est à la fois un rappel des luttes passées et l’expression d’exigences sociales, est plus que jamais d’actualité.


Partout dans le monde cette année

A Hong Kong, en Algérie, au Liban, au Chili, la population est massivement sortie dans les rues pour le respect de droits humains fondamentaux : la liberté politique contre la dictature, l’égalité et la justice sociale contre des systèmes politiques corrompus et soumis aux exigences du capital. Ce dernier s’est plus que jamais montré dans la violence crue qui le caractérise. Sa réponse aux exigences de justice sociale a été partout : violences policières et militaires, répression par des tribunaux aux ordres, peines de prison, et dans certains pays disparitions et mort-es…
Dans le confinement, la nécessité de continuer à défendre les revendications portées dans cette période et les idéaux que porte le 1er mai se fait aussi entendre : aujourd’hui, partout, ce sont les ouvrier-ères, soignant-es, employé-es, des femmes aux premières loges qui sont au contact de la maladie pour permettre à nos sociétés de continuer à vivre. Pour les remercier, les patrons leur refusent, dans de nombreux endroits, le droit de se protéger avec les mesures et le matériel adéquat. Quand les travailleurs et les travailleuses dénoncent cet état de fait, le couperet tombe : licenciements, pressions, chantage à l’emploi.
Le monde du travail, c’est aussi la situation des millions de travailleurs et travailleuses du secteur informel dans le monde et chez nous, sans statut protecteur, parfois sans papiers… qui sont aujourd’hui menacé-es tant par la situation sanitaire parce que non protégé-es que par un confine¬ment qui veut dire misère et faim.

2020 : nous ne paierons ni la pandémie ni leur crise

Ce 1er mai 2020 doit nous inciter à nous préparer aux suites de la pandémie, mais aussi à l’autre catastrophe, la crise qui nous fera payer le grand loto que sont les bourses internationales. Nous n’accepterons pas les plans d’austérité que nous promettent les gouvernements capitalistes au nom de la reprise économique après la pandémie. Nous disons que nous ne payerons pas la crise économique, si prévisible. En 2008, les États ont renfloué les banques et les systèmes financiers de capitalisation qui ont été à l’origine de la crise. Les capitalistes arrosés d’argent public pour maintenir leur niveau de revenu. Ils veulent que ça recommence ! Longue tradition de s’accaparer les profits et d’appeler à l’aide dès que ces derniers baissent !

Ils en profitent en France pour imposer plus de dérogations au droit du travail, notamment pour travailler plus, et moins de pouvoir pour les représentant·es des salarié·es. Et ce sont aussi des plans de restructurations et de suppressions d’emploi massives qui s’annoncent et contre lesquels nous allons nous battre. Déjà plus de 7% de chômeur·euses ! Le monde du travail est en souffrance aujourd’hui pour des raisons sanitaires, économiques et sociales. Faisons que le déconfinement soit l’occasion de changer la donne.

Aujourd’hui nous voulons des aides, ici et ailleurs, pour ceux et celles qui sont touché·es par le chômage ou les baisses d’activité. Nos Etats qui entretiennent des relations avec nombre de pays en dominant leur économie doivent prendre des mesures radicales pour annuler les dettes, seul élément qui pourra permettre de prendre là-bas des mesures de soutien aux familles et de développement du système sanitaire.

Le 1er mai 2020 doit être le moment où nous actons collectivement et internationalement la fin d’un monde et le début d’un autre !

Le 1er mai, on s’empare du jour d’après et on commence à le construire !
Les travailleurs et les travailleuses pourront changer ce système qui, décidément, doit dégager, pour reprendre le slogan du Hirak en Algérie !

voir aussi le communiqué intersyndical

et le communiqué avec les ONG – Plus jamais ça !

Appel du Réseau syndical international de solidarité et de luttes

à retrouver sur laboursolidarity.org

Comme  toute  la  période  actuelle,  ce  1er  mai  est  particulier.  La  pandémie  de coronavirus  ne  permettra  pas  les  traditionnelles  grandes  manifestations  dans  les rues. Selon les pays, les régions, les quartiers, des initiatives sont parfois prises pour rappeler cette journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. Nous les soutenons. Mais l’essentiel est ailleurs : dans les luttes menées tous les jours : avant, pendant et après le 1er mai ; dans les alternatives au capitalisme que nous construisons. Notre Réseau syndical international de solidarité et de luttes se veut un outil pour cela !

Chaque   année,   le   1er   mai,   journée   internationale   des   travailleurs   et   travailleuses,   souligne l’importance des mobilisations sociales contre les attaques des gouvernements et du capitalisme. L’histoire du 1er mai en fait un jour de mobilisation et de réaffirmation de la lutte des classes en tant que moteur de changements radicaux dans la société.

Partout  dans  le  monde,  les  travailleurs  et  travailleuses  ont  confronté.es  à  la  précarisation,  à  la suppression des droits conquis au cours de l’histoire, au manque de services publics de qualité, à la répression,  à  la  misère,  à  la  faim,  aux  gouvernements  d’extrême  droite,  néolibéraux  racistes, machistes et les-trans-homo-phobes qui construisent des murs et élaborent des lois discriminatoires à l’encontre des plus pauvres. Les personnes les plus opprimées sont tuées alors que les taux de violence augmentent. De même, les mouvements sociaux qui luttent contre de telles attaques sont criminalisés et persécutés.

Nos ennemis sont les mêmes partout dans le monde. Contre eux, restons ensemble dans les rues, dans les écoles, les universités, les usines, à la campagne et dans les espaces publics, démontrant ainsi notre volonté de faire face aux attaques du capitalisme

Ils sont en guerre contre nous

Gouvernements et patrons prétendent être en guerre contre le coronavirus. En réalité, c’est une guerre contre notre classe sociale qu’ils mènent. Une guerre contre nous, pour leurs profits !

La crise sanitaire mondiale est en grande partie la conséquence du système capitaliste Bien sûr nous ne voulons pas dire par là que le virus a été créé par le capitalisme ; mais le désastre humain que nous connaissons, lui, est dû au capitalisme. Partout dans le monde, les gouvernements

font les mêmes choix, même si c’est à des degrés un peu différents : ils ont commencé par minorer l’ampleur  de  l’épidémie,  non  par  ignorance  mais  parce  que  le  patronat,  les  actionnaires,  les capitalistes  avaient  comme priorité la sauvegarde  de leurs bénéfices.  Les profits d’une minorité, contre la santé de milliards d’humains !

Une fois la crise installée, les dégâts du capitalisme nous reviennent en pleine face

§ Insuffisance d’infrastructure, de personnel, de moyens dans tous les secteurs de la Santé : c’est le résultat de la destruction des services publics dans une partie du monde, de leur quasi-inexistence dans l’autre partie.

§ Manque de matériel de protection : masques, gel hydro-alcoolique, tests de dépistage, appareils respiratoires, etc. Mais des usines continuent à produire des armes. Les capitalistes ne voient que leurs profits, pas l’intérêt collectif.

§ Dans plusieurs pays, des chercheurs et chercheuses témoignent que leurs travaux scientifiques sur le virus ont été abandonnés ces dernières années, pour des raisons budgétaires. Les capitalistes préfèrent investir dans les multinationales pharmaceutiques qui dictent leur loi en matière de médicaments.

Pendant la crise sanitaire, les affaires continuent !

Vis à vis du monde du travail, les capitalistes sont féroces :

§ Ils maintiennent en activité une multitude d’entreprises qui ne sont pas essentielles à la vie de la population dans une période de danger sanitaire comme celle que connaissons. Pour continuer à engranger des rentrées d’argent, les capitalistes mettent en grand danger la santé et la vie de millions de travailleurs et de travailleuses dans le monde.

§ Dans les secteurs vraiment essentiels (qui devrait être limités à ce qui est en rapport direct avec la santé, l’alimentation et l’accès au gaz, à l’électricité, à l’eau…), le patronat met en avant des « gestes-barrière », renvoyant la responsabilité vers les individus. Mais d’une part, dans beaucoup d’entreprises, rien n’est fait pour que ces gestes barrière » soient applicables ; d’autre part, ils ne sont pas suffisants. C’est toute l’organisation du travail qui doit être revue, en argent de la santé de chacune et chacun. Et ça, ce ne sont pas les capitalistes qui ne travaillent pas qui sont les mieux placés pour le définir : c’est à nous de le faire, dans chaque service, établissement, entreprise, en activité parce que vraiment indispensable.

§ Les  capitalistes  utilisent  la  crise  sanitaire  pour  restreindre  encore  nos  droits,  nos  conquêtes sociales. Dans chaque pays, une grande partie des « mesures d’urgence » consiste à s’attaquer au temps de travail, aux congés, aux salaires, au droit de grève, etc.

§ La situation est pire encore dans les régions du monde victimes directes du colonialisme : les peuples y connaissent  delà la misère ; la crise sanitaire ne peut  qu’y avoir des conséquences effroyables.

Des résistances se sont organisées

Elles sont compliquées à mettre en œuvre dans le contexte que nous connaissons. Les organisations membres  du  Réseau  syndical  international  de  solidarité  et  de  luttes  ne  veulent  pas  aligner  des slogans, des mots d’ordre, pour le seul plaisir d’apparaître « radical ». Ce que nous voulons, à partir des lieux de travail et de vie et en nous fédérant librement, en nous coordonnant, y en compris au plan international, c’est construire un mouvement populaire massif, de résistance et de conquêtes.

§ Soutenons et faisons connaître les luttes de toutes les régions du monde.

§ Rassemblons-nous par secteurs professionnels, mais aussi pour défendre des droits spécifiques et obtenir l’égalité sociale (femmes, personnes migrantes, populations opprimées pour des raisons « raciales », …)

§ Refusons que les plus pauvres, les plus précaires, paient la crise sanitaire.

§ Tous les travailleurs et toutes les travailleuses, quel que soit leur statut (salarié.es, indépendants, au chômage, intérimaires, saisonniers, etc.) doivent voir leur revenu garanti à 100%, avec pour tous et toutes un minimum garanti basé sur le cout de la vie dans le pays.

§ Prenons nos affaires en mains, sur les lieux de travail et de vie ! Gouvernements, pouvoirs publics, états, sont des instruments au service du capitalisme.

§ Réquisition  des  entreprises,  services,  commerces,  lieux  publics,  nécessaires  pour  répondre  à l’urgence sanitaire !

Ne laissons plus les capitalistes organiser des catastrophes planétaires !

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